Traitement des enfants atteints de TDAH par la micronutrition
résumé
Introduction:
Le trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH) est le trouble psychopathologique le plus courant, comme l’indique sa prévalence de 3 à 5 % chez les enfants d’âge scolaire (Buitelaar, 2000 ; Lecendreux, 2009). En 1972, le Dr Feingold observait aux USA (4) que les enfants modifiaient leur comportement si leur alimentation était modifiée en excluant les colorants, les boissons gazeuses et divers additifs, qui réduisaient significativement les phosphates, mais pas les aliments naturellement riches en phosphates. L’objectif de cette étude est de vérifier l’hypothèse selon laquelle un régime pauvre en additifs phosphatés serait efficace pour atténuer les troubles fonctionnels du TDAH selon les critères du DSM-IV.
Conception:
Les sujets sélectionnés présentent des symptômes des 6 types de TDAH selon les critères consensuels du DSM-IV. Le protocole testé est le régime pauvre en phosphate, qui implique des aliments pauvres en phosphate ajouté et en additifs pendant quatre jours, accompagnés d’un complément alimentaire contenant deux composants principaux : des zéolites (2 gélules à 0,20 mg le matin) et de l’acide acétique (sous forme de trois cornichons en une seule prise quotidienne), qui pourraient agir ensemble pour soulager les symptômes du TDAH avec ou sans hyperactivité.
Les additifs phosphatés, dont les effets indésirables ont été mis en évidence par les études de Feingold, Mac Cann 2007 (7) et plus récemment par l’étude de l’Université de Southampton en 2007 (8), ne sont pas sans toxicité et semblent impliqués dans les troubles du TDAH. Notre étude épidémiologique sera linéaire, aveugle, randomisée, contrôlée sans placebo, en groupes parallèles (filles et garçons). Le protocole est adaptatif, en deux phases, avec une analyse intermédiaire des 60 premiers patients inclus.
Discussion et conclusion:
Une prise en charge efficace du TDAH ne sera possible qu’avec une plus grande collaboration entre les institutions de santé publique et les pouvoirs politiques. Cette étude contribuera à améliorer les pratiques d’évaluation, de diagnostic et de suivi du TDAH chez les enfants. Il permettra de proposer des réponses concrètes en termes de stratégies nutritionnelles. L’intérêt d’un point de vue micronutrition sera de détecter ce lien chez les patients, de mettre en place un régime alimentaire spécifique, d’évaluer l’évolution de ces patients comme décrit dans cette étude et d’évaluer la prise de certains compléments alimentaires qui pourraient aider à restaurer l’homéostasie.
